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isolation, bruits
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locaux d'écoute
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traitement
acoustique des studios d'enregistrement
Pour
étudier l'acoustique des studios d'enregistrement, il est impératif
de dissocier les fonctions des divers locaux que l'on y trouve; à
savoir : la (les) cabine(s) de prise de son dans laquelle se trouve
les musiciens et les micros, et la cabine d'écoute communément appelée
"control room" puisque c'est de là que le preneur de son va contrôler
le son qu'il envoie sur les enregistreurs.
L'acoustique de la cabine de prise va influencer la "couleur sonore"
des enregistrements, alors que celle du control room devra rendre
l'écoute la plus objective et la plus neutre possible.
Il
est conseillé de consulter au préalable les pages absorption
et réverbération; diffusion; écoute
et réverbération; traitement
acoustique |
La
cabine de prise de son |
Iil
est nécessaire de distinguer deux cas de figure
:
- Le studio qui "sonne"
et dont on souhaite utiliser l'acoustique naturelle. Ce cas
ne sera pas traité ici puisque sa conception acoustique se
rapproche de celle des salles de spectacle. Ce type de studio
est utilisé surtout pour des musiques "acoustiques" (musique
de chambre, symphonique, jazz, chanson …)
- Le studio qui se
veut neutre et dont la réverbération pourra (devra !?) être
retraitée artificiellement.
Quoiqu'il en soit, n'oublions pas que le signal source, va
subir plusieurs réverbérations cumulées : celle du local de
prise, celle parfois rajoutée artificiellement puis celle
du local d'écoute.
De ce fait, si l'on considère seulement le temps de réverbération
et en particulier sa variation en fonction des fréquences,
celui d'un studio d'enregistrement devra être presque égal
à toutes les fréquences, voire légèrement supérieur aux extrêmes
par rapport au médium, comparé à celui d'une salle qui sera
plutôt décroissant en allant vers l'aigu. |
Subjectivement, cela va rajouter de la "définition" aux prises
de son ! |
Il
est donc courant de trouver du bois verni (lambris, parquet…)
dans la finition des cabines de prise, celui-ci présentant
aussi des qualités esthétiques visuelles. Sa mise en œuvre
permet également souvent de dissimuler des matériaux absorbants
et/ou de créer des "bass-traps" ou encore des éléments diffuseurs voir matériaux
absorbants. |
Toutefois,
la qualité acoustique ne se résume pas à la maîtrise des
temps de réverbération, et il y a un critère qui en studio
est encore plus déterminant : l'intensité des premières
réflexions. Pourquoi
? Parce qu'à elles seules elles véhiculent l'information
de taille de la pièce. voir 3 figures ci-contre et ci-dessus
Ainsi, si une prise de son contient les premières réflexions
d'une petite pièce, elle sonnera à jamais "dans une petite
pièce". Si l'on tente de lui rajouter artificiellement
la réverbération d'une grande pièce, le son deviendra
incohérent
car il n'est pas possible d'obtenir au naturel des temps
de réverbération forts avec des premières réflexions courtes
! voir écoute et réverbération et position des absorbants, une
animation interactive pour comprendre l'influence de la réverbération
du local et de la position relative des sources et des absorbants
et diffuseurs sur la qualité d'écoute.
Voici
4 exemples sonores illustratifs en mp3, à écouter avec un
casque de qualité, enregistrement personnel d'une guitare
acoustique (environ 200Ko chacun) :
pas de 1ères réflexions
pas de 1ères réflexions
+ réverbération
1ères réflexions seules
1ères réflexions + réverbération |
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"control
room" |
Avant tout, le rôle du control room est d'avoir un rendu le
plus objectif et le plus neutre de ce qui est couché sur les
enregistreurs, qu'ils soient multipistes ou supports finaux.
Il est donc évident que l'acoustique de cette pièce ne doit
pas masquer la réverbération du lieu de prise, ni celle rajoutée
artificiellement. On pourrait penser alors qu'une chambre
anéchoïque (chambre sourde) serait la pièce idéale. Seulement
voilà, l'homme a besoin de se situer dans son environnement,
notamment par les sons qui l'entourent. Du point de vue psycho-acoustique,
la situation en chambre sourde est donc très insupportable.
Bref, pour qu'un local soit utilisable pour d'autres choses
que des mesures, il doit posséder un minimum de réverbération.
Pour le control room, le Tr ou RT60 sera donc forcément court
et le prédélai (ou Initial Time Delay, temps entre l'arrivée
du son direct et les premières réflexions) devra être supérieur
à celui de la cabine de prise pour que les premières réflexions
de cette dernière ne soient pas noyées dans celles du control
room. Pour obtenir un prédélai long, il faut augmenter la
différence de trajet entre le son direct et les réflexions.
Ne pouvant repousser les cloisons, il ne reste qu'à rapprocher
les enceintes des oreilles. Voilà donc l'une des causes du
bon fonctionnement des monitors de proximité dans les studios
dont l'acoustique n'a pas été spécialement étudiée ! |
De
plus, les premières réflexions si elles sont intenses, vont
avoir un effet néfaste sur la courbe de réponse des enceintes
dû au phénomène de filtrage en peigne.
Voici un exemple sonore au format mp3 à télécharger de filtre
en peigne créé par des réflexions, celui-ci est moindre lorsque
l'intensité des réflexions est faible: Filtrage.mp3
Si
vous n'êtes pas convaincu de la modification de la courbe
de réponse des enceintes par les réflexions, voici une petite
expérience à réaliser chez vous :
Téléchargez le fichier bruit
rose L_R et diffusez le dans vos enceintes. Le bruit
rose est un bruit contenant absolument toutes les fréquences avec
une énergie constante par octave. Dans le fichier ci-joint,
il est envoyé alternativement à gauche et à droite. Il y a
de fortes chances pour que vous perceviez une couleur de son
différente des deux côtés. Il peut y avoir deux raisons à
cela : soit votre système d'écoute a des caractéristiques
différentes de chaque côté (ce contre quoi les constructeurs
luttent en principe), soit la couleur est due aux filtres
en peigne créés par les réflexions. Dans ce cas la moindre
dissymétrie de position des enceintes dans la pièce, ou des
objets qui les entourent occasionne une différence de coloration
même avec une source identique.
Echangez maintenant la place de vos enceintes et refaites
l'écoute. Il y a fort à parier que rien n'a changé, les différences
de couleurs n'ont pas suivi les enceintes car elles sont créées
par les réflexions et non pas par les enceintes elles-mêmes. |
extrait
du livre des techniques du son Tome I 2ème édition ; collectif
d'auteur dirigé par Denis Mercier, Editions Fréquences, Eyrolles |
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On
a longtemps pensé que les cabines d'écoute devaient être conçues
comme des salles devant porter le son avec une face réfléchissante
et une face absorbante, mais cette expérience prouve le contraire.
Là où dans une salle les réflexions vont renforcer le son
de la source grâce à l'effet Haas, dans un control room, elles
vont perturber sa restitution objective par les enceintes.
Bref il faudra à nouveau lutter contre l'intensité élevée
des premières réflexions.
Là encore, rapprocher les enceintes de vos oreilles y contribue
(merci les monitors de proximité), mais cela ne suffit pas
si les enceintes sont loin des parois mais que vos oreilles
elles, sont proches de parois (mur arrière par exemple).
Dans ce cas, seul l'emploi de parois diffusantes voir diffusion est efficace.
Photo
de la cabine de l’un des plus gros studios mobiles français
« Le voyageur I » http://www.levoyageur.com/f/.
La paroi arrière est forcément près de l'ingénieur puisque
la cabine se trouve à l'intérieur d'un semi-remorque !
Il en va de même si vous souhaitez bénéficier des atouts de
grosses écoutes (grave plus ample et plus profond, puissance
donc dynamique plus élevée…) dont la taille n'autorise
guère d'autre choix qu'un encastrement. |
Partant
de ces constatations, à la fin des années 70, l'acousticien
Don DAVIS a tenté de formaliser la conception des cabines
d'écoute selon la technique qu'il a dénommée "LEDE" (Live
End Dead End). Cette conception propose de placer les faces
réfléchissantes assez loin dans le dos de l'ingénieur, et
de placer une face très diffusante à l'arrière ou autour des
enceintes. Dans la pratique, ce type de cabines est très peu
fatigante car ne nécessitant pas de gymnastique intellectuelle
pour extraire (même inconsciemment) le signal source des réflexions
du lieu d'écoute. Ce type de cabine n'est évidemment adapté
qu'à l'écoute stéréophonique. L'engouement pour les systèmes
de mixage 5.1, rend cette technique pourtant éprouvée complètement
obsolète. L'arrivée sur le marché des supports surround dédiés
à la musique (DVD audio, SACD) nous oblige à repenser nos
systèmes d'écoute. Les enceintes arrière ne se contentent
plus de diffuser les "effets bœuf", mais doivent être
considérées à l'égale des enceintes frontales. La conception
de cabines de mixage en est complexifiée d'autant !
|
page réalisée par Frédéric
Finand, ingénieur du son, formateur en techniques du son, conseil en traitement acoustique des studios d'enregistrement
Nous proposons une assistance à la
création
de home-studios, prenant en compte les aspects
isolation et traitement, en
région
Rhône-Alpes,
voir oreilles délicates.
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suite,
autres cas : écoute hi-fi, home cinema
salles de spectacle
acoustique et sonorisation
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Réalisé par Patrick Carré, ingénieur INSA, EX prof acoustique IUT, licence Réhabilitation Bâtiments, Université Lyon
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conseil acoustique en Rhône Alpes
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